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XIX

Et elle lui promet de l’amener, en profond secret,
A la chambre même de Madeline, et de l’y cacher
Dans un cabinet si privé
Qu’il pût voir sa beauté sans être espionné
Et gagner peut-être cette nuit une fiancée incomparable
Pendant que les fées en légion dansent sur la courtepointe
Et qu’un pâle enchantement tient ses paupières closes.
Jamais en une nuit pareille ne se rencontrèrent des amants
Depuis que Merlin paya à son démon toute la monstrueuse dette.


XX

« Ce sera comme tu le désires, dit la vieille,
Des mets délicats, des friandises seront réunis là
Vivement pour cette fête de n