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Sans souper elles devaient reposer leurs beautés,
S’allonger la face au ciel, tels des lys immaculés
Nul regard en arrière ; ni autour d’elles, mais requérir
Du ciel les yeux levés, tous leurs désirs.


VII

Toute à cette fantaisie était la pensive Madeleine
En vain la musique gémissait ;
Comme un dieu supplicié d’amour ses divins yeux de vierge
Fixés à terre voyaient bien plus d’une traînée bruissante
Passer sans y prêter attention ; en vain
S’approche à pas légers quelque bel amoureux
Qui bientôt s’en va découragé mais non par un froid dédain,
Car ses yeux ne voyaient point ; son cœur était ailleurs
Et soupirait après les songes d’Agnès, les plus doux de l’année.


VIII

Elle tournoyait les yeux vagues, sans pensées,
La bouche tourmentée, la respiration rapide et oppre