Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉPITRE À MON FRÈRE GEORGES

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Tels sont les plaisirs qui échoient au poète vivant :
Mais plus riche est la récompense de la postérité.
Que murmurera-t-il dans son dernier soupir,
Lorsque ses fiers regards perceront les ténèbres de la mort ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Quant à mes sonnets, quoique personne n’y ait fait attention,
Je me réjouis, cependant, à l’idée que vous les lirez.
Depuis peu, aussi, j’ai éprouvé un grand et paisible plaisir,
Étendu sur le gazon, occupé à ce que j’aime par dessus tout :
À griffonner ces lignes pour vous. Voilà ce que je pensais
Tandis que sur mon visage je sentais la brise la plus fraîche.
En ce moment, je repose sur un lit de fleurs