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ÉPITRE À GEORGES FELTON MATTHEW

Douces sont les joies que procure la poésie,
Et doublement douces quand elle chante une fraternité ;
Aucun souvenir, Matthew, ne peut évoquera nos yeux
Un destin plus plaisant, une jouissance plus vraie
Que celui dans lesquels s’ébattent deux Poètes frères,
Qui, en combinant leurs inspirations, emploient leur talent
A élever un trophée aux muses du drame.
La pensée de cette grande association infuse
Dans le cœur aimant du génie, la divination
De tout ce qui est haut, grand, bon et calmant.

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Novembre 1815.