Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/57

Cette page a été validée par deux contributeurs.

IMITATION DE SPENSER

I

Maintenant le matin émergeant de son oriental séjour,
Dès ses premiers pas rencontra une verdoyante colline ;
Il couronna de flammes ambrées sa crête dénudée,
Puis argenta les limpides cascatelles de son ruisseau ;
Qui, jaillissant pur de sa source moussue, suintait goutte à goutte,
Et après un adieu à son lit de fleurs des champs,
Divisé en maints ruisselets, formait un petit lac ;
Celui-ci, le long de ses rives, reflétait des berceaux de ramures entrelacées,
Et dans l’espace central, un ciel qui jamais ne s’abaisse.

II

Là le martin-pêcheur voyait son éclatant plumage
Rivaliser avec les brillantes colorations du poisson,