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I08 POÈMES ET POÉSIES A travers la bruyère et sur la colline ; Dans le cœur des grands bois s’est tû le rire Dont l'Echo solitaire renvoie la moitié A quelque pauvre hère affolé d’entendre Un éclat joyeux au plus profond de la morne forêt.

Pendant le plus beau temps de Juin Vous pouvez errer, sous le soleil ou la lune, Ou les sept planètes pour vous éclairer, Ou le rayon de la polaire pour vous guider ; Mais jamais vous n’apercevrez Le petit John ou le vaillant Robin ; Jamais un seul, de tout le clan, Tambourinant sur une pinte vide Quelque vieille ballade de chasse, pour Charmer sa verte promenade en allant Chez la belle hôtesse Merriment, Dans la vallée, près de l’herbage de Trent ; Car il a abandonné le joyeux conte Avant-coureur de l'ale épicée. Disparu, le vacarme de la bachique danse moresque ; Disparue, la chanson de Gamelyn ; Disparu, l’outlaw au ceinturon coriace Flânant sous la « verte futaie ». Tous sont disparus et passés ! Et si Robin ponvait surgir