Page:Keats - Poèmes et Poésies, trad. Gallimard, 1910.djvu/111

Cette page n’a pas encore été corrigée
107
POÉSIES DIVERSES

ROBIN HOOD

A un ami.

Non ! ces jours sont loin derrière nous,
Leurs heures sont vieilles et grises,
Leurs minutes enterrées toutes
Sous le tapis mortuaire foulé aux pieds
Et formé par les feuilles de nombreuses années !
Bien des fois les grands ciseaux de l’hiver,
Le Nord glacé et l’Est frissonnant,
Accompagnèrent de leurs tempêtes la fête
Des toisons murmurantes de la forêt,
Depuis le temps où les hommes ne connurent ni termes ni rentes.

Non, le bugle ne retentit plus,
Pas plus que l’archet nasillard ;
Silencieuse est la perçante flûte d’ivoire