mobilisation. Mais la mobilisation doit suivre si, dans le délai de douze heures, la Russie n’arrête pas toute mesure de guerre contre nous et l’Autriche-Hongrie et ne nous fait pas une déclaration précise dans ce sens. Je vous prie de communiquer cela immédiatement à M. Sasonow et de télégraphier l’heure de la communication. Je sais que Swerbejew a télégraphié hier à Pétersbourg que nous avions mobilisé, ce qui jusqu’ici n’est pas le cas (3-4).
BETHMANN HOLLWEG.
(3) Après « ce qui n’est pas le cas » le Chancelier avait écrit tout d’abord : " Nous n’avons jusqu’à hier pris aucunes mesures militaires ». (4) Voir n° 536.
Le Chancelier de l’Empire à l’Ambassadeur à Paris[1].
Télégramme 180.
Urgent.
Berlin, le 28 juillet 1914[2].
La Russie en dépit de notre action de médiation encore en cours, et bien que nous n’ayons nous-mêmes pris aucune mesure de mobilisation[3], a ordonné la mobilisation de toute son armée et de sa flotte, donc aussi contre nous. Nous avons déclaré l’état de menace de guerre qui doit être suivi de la mobilisation si, dans le délai de 12 heures, la Russie n’arrête pas toute mesure de mobilisation contre nous et l’Autriche-Hongrie. La mobilisation signifie inévitablementla guerre[4]. Je vous prie de demander au Gouvernement français si, dans une guerre entre l’Allemagne et la Russie, il restera neutre.
- ↑ D’après la minute. Projet de la main de Jagow avec additions de la main du Chancelier. Voir aussi n° 488. Cf. Livre Blanc allemand de mai 1915, p. 36, n° 24.
- ↑ 3 h. 30 après-midi à l’Office central télégraphique.
- ↑ « et bien que… mobilisation » ajouté par le Chancelier dans le projet de Jagow.
- ↑ « si, dans le délai de 12 heures, la Russie… inévitablement la guerre » ajouté par le Chancelier.
