J’ai trouvé mademoiselle Élisabeth, et voici son histoire :
— Monsieur, m’a-t-elle dit, je m’étais bien aperçue que M. Milbert, le neveu, venait la nuit voir mademoiselle et montait par la fenêtre ; la pauvre fille, malgré cela, était l’innocence même ; car elle fut bien étonnée, je vous assure, quand je lui appris qu’elle était grosse. Elle écrivit alors à M. Eugène, mais il était parti ; je n’ai su cela qu’après ; car, à moi, elle me dit que tout allait bien, que tout allait s’arranger, qu’on allait les marier, etc. Elle avait l’air aussi tranquille et aussi calme que jamais ; seulement, elle était très-pâle ; mais la pauvre petite n’avait plus guère de couleurs depuis quelque temps. Le soir, après dîner, elle alla à l’église, puis la nuit vint, et je ne la vis pas rentrer ; mais je n’étais pas inquiète, je me disais :
» — C’est que les prières sont longues aujourd’hui.