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CONTES ET NOUVELLES.

Anna ne pleura pas, mais ses larmes retombèrent sur son cœur et le brûlèrent. De ce moment, elle se consacra entièrement à soigner le père Gulf, bien abattu de la mort de son fils, et à prier. La prière est le refuge du malheureux ; c’est un dernier appui quand tous les appuis sont brisés ; c’est un lien sacré entre l’homme et la divinité.

Henry se trouva maître d’une grande fortune et époux de la plus jolie femme de la ville de Mayence ; tout était nouveau pour lui dans la vie de luxe et de plaisir qui se menait à la ville.

Un an après son mariage, cependant, son beau-père mourut, et sa femme, nouvellement mère, désira se retirer quelque temps à la campagne. Henry acheta un château à quelques lieues du séjour du père Gulf, et y passa toute la belle saison ; pendant ce temps, Anna acheva de s’éteindre et mourut sans douleurs apparentes ; on l’enterra avec la couronne blanche que Henry avait attachée à sa fenêtre la nuit de son départ.

Comme, un soir, Henry revenait d’une longue partie de chasse, il s’égara dans la forêt et n’imagina pas de meilleur moyen de retrouver sa