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CHAPITRE XIII

1867-1876


Vieillesse sereine. — Les amis. — Les petites filles. — La vie à Nohant entre 1867 et 1876. — Les marionnettes. — Les contes d’une grand’mère. — Les articles pédagogiques. — 1870. — La Guerre et la Commune. — Le Journal d’un voyageur pendant la guerre. — Francia. — Nanon. — Nouvelles lettres d’un voyageur. — Impressions et souvenirs. — Synthèse philosophique et religieuse. — Les derniers romans : Césarine Dietrich, Marianne Chevreuse, — La série des histoires d’un enfant : la Filleule, la Confession d’une jeune fille, l’Autre, Ma soeur Jeanne, Flamarande et les Deux frères, la Tour de Percemont, Albine. — La maladie et la mort. — Les obsèques.


Cette dernière période — les dernières neuf années de la vie de George Sand — peut être caractérisée en deux mots : vieillesse sereine. Oui, sereine et lumineuse, elle le fut. Étant, après de cuisants doutes, de longues recherches et souffrances, arrivée à une synthèse complète de l’univers, à un idéal religieux précis, Mme Sand vécut tranquillement ses neuf années, de 1867 à 1876, entourée de la vénération générale, de l’admiration de ses amis, de l’adoration de son fils, sa belle-fille et ses petites-filles et les adorant elle-même. Les amis de sa jeunesse étaient à cette époque tous, ou presque tous, partis pour un monde meilleur, ou la vie les avait éloignés. Hippolyte Chatiron était mort en 1848, de Latouche en 1851, Planet en 1853, Jules Néraud en 1855. Il lui restait Fleury, Papet, Rollinat et Duvernet. Mais Fleury, depuis son exil et sa rentrée en France, se tenait à l’écart, désapprouvant les rapports de George Sand avec les descendants de Napoléon ; Rollinat, depuis son mariage, ne quittait guère Châteauroux et venait rarement à Nohant, quoiqu’il partageât comme par le passé les chagrins et les joies de son « Oreste », il ne la voyait que de loin en loin. La mort de ce « cher Pylade », arrivée en 1867,