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Quant à sa lettre même, adressée aux journaux, elle est ainsi conçue :

À Monsieur Havin, directeur politique du « Siècle »

Monsieur,

Veuillez me permettre de dire, dans votre honorable journal, que si MM. Henri Martin, Manin, Ary Scheffer et le général Ulloa pensaient avoir un reproche à m’adresser, ils ne se fussent pas servis de la plume d’un intermédiaire. Je connais assez leur loyauté pour être très certaine qu’ils n’ont chargé personne de la rédaction d’un manifeste contre moi.

En ce qui touche particulièrement M. Henri Martin, qui veut bien m’honorer depuis longtemps de son amitié, j’affirme qu’une discussion affectueuse et réfléchie m’eût été présentée par lui dans une lettre particulière, sans jamais prendre la forme d’un procès de tendance à la voie des journaux.

Je n’ai donc point à répondre à la lettre de votre correspondant, et je me fie à votre délicatesse pour l’insertion immédiate de la mienne dans les colonnes du Siècle.

Agréez, monsieur, l’expression de mes sentiments très distingués,

George Sand.
Nohant, 14 mars 1857[1].

En réponse à ces lignes vint de la part de MM. Manin, Ulloa et Ary Scheffer la confirmation d’avoir en effet chargé M. de Laforge de donner voie à leur protestation. Alors George Sand fit paraître, toujours dans le Siècle, une seconde lettre adressée cette fois directement à MM. Manin, Ulloa et Ary Scheffer.

Messieurs,

Puisque vous avez cru devoir signer la déclaration suivante publiée dans le Siècle :

a Nous déclarons avoir autorisé M. Anatole de la Forge à exprimer nos regrets à Mme Sand, à propos des expressions dont elle s’est servie en parlant de l’Italie. »

Permettez-moi de vous demander s’il vous convient de signer la déclaration complète.

  1. Cette lettre parut dans le Siècle du 18 mars 1857.