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une ambition gigantesque, une volonté de fer, un esprit d’une vivacité et d’une acuité extraordinaires[1].

Résumons : ce qu’il y a d’intéressant dans ce roman, c’est d’abord l’idée que les traditions de race sont à désirer chez les plébéiens, tout comme chez les patriciens. Tous doivent s’efforcer d’être les continuateurs des œuvres de leurs pères en tout ce qui est grand, noble et bon. Puis, ce qui arrête encore notre attention, ce sont les échos des questions sociales et politiques qu’on débattait en 1846 à Nohant, pendant « les veillées de famille », en feuilletant un « recueil de belles gravures de paysages siciliens[2] » ou en discutant avec Chopin et Solange sur les bonnes traditions et les absurdes prétentions de la noblesse. Enfin, ce sont les nombreuses réminiscences personnelles, les allusions et les traits autobiographiques que chaque lecteur découvre, dès qu’il y accorde la moindre attention.


FIN DU TOME TROISIÈME
  1. En 1848, George Sand dit un jour, en parlant de Louis Blanc : « Une grande ambition dans un petit corps. »
  2. Piccinino. Notice de 1853.