mage à Mme Marliani. À vous dire vrai, je n’ai pas eu un bien grand plaisir et j’aime mieux Lucrèce[1], mais je ne suis pas juge de ces choses-là. Arago est venu me voir un peu maigri et enroué, toujours bon et charmant. Il fait un temps froid, mais agréable pour ceux qui peuvent marcher, et j’espère que votre migraine est chassée et que vous vous promenez comme avant dans votre jardin. Soyez heureuse et tous heureux dans l’année qui vient et quand vous pouvez, écrivez-moi, je vous prie, que vous allez bien. Votre tout dévoué. Ch…
À vos chers enfants.
Je me porte bien. Grzym. est toujours mieux ; j’irai aujourd’hui avec lui à l’hôtel Lambert[2], avec tous les manteaux possibles[3].
Votre lettre m’a amusé. Je connais beaucoup de mauvais jours, mais en fait des Bonjours, je n’ai jamais rencontré que l’éternel candidat de l’Académie, M. Casimir Bonjour. Mon ami improvisé m’a rappelé le monsieur mélomane de Châteauroux, dont je ne sais pas le nom et qui disait à M. de Préaux de me connaître beaucoup. Si cela continue, je finirai par me croire un personnage important. Vous êtes donc maintenant tout entière à l’art dramatique. Je suis sûr que votre prologue sera un chef-d’œuvre et que les répétitions vous amuseront beaucoup, seulement n’oubliez jamais votre wilchura ou votre muse. Ici il refait froid. J’ai vu les Veyret, qui vous présentent leurs hommages. Je n’oublierai pas (vos fleurs) votre note du jardinier. Soignez-vous, amusez-vous, soyez bien portants tous.
À vos chers enfants.