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les allées, dans tous les chemins où vous avez posé le pied. Nous vous aimons autant que vous l’aimez. Dites à votre mère tous mes respects et toutes mes tendresses. Je suis à vous et avec vous de cœur et d’âme[1].


À la même.
Chère bonne Louise,

Aimez-moi toujours et moi je vous chéris de toute mon âme, comme toujours. J’ai eu bien du bonheur à parler de vous avec Mme Laure. Elle vous adore, elle a bien raison. Frédéric est assez bien portant, ma fille assez souffrante. Soyez heureuse et bénie entre toutes, ainsi que vos chers enfants, votre bonne mère, votre mari et tout ce qui vous touche. C’est le vœu de mon cœur[2].


À la même.
Chère bonne amie,

Je vous aime, c’est mon refrain éternel et je n’en connais pas d’autre avec vous. Aimez-moi aussi. Soyez heureuse. Elevez vos chers enfants avec votre âme, ils seront parfaits. Pensez à votre bon Fritz. Vous n’y penserez jamais plus qu’il ne pense à vous. Il se porte bien. Il a encore passé cet été sans être alité un seul jour. Ma fille a été fort souffrante des pâles couleurs, la voilà guérie et triomphante. Mon fils vous baise les mains. Nous vous aimons tous, mais moi, je vous adore.

Bon, bon bonjour à Kalasant[3].

Et Chopin écrit à ses parents, le 11 octobre 1846 :

… Ici l’été a été si beau qu’on ne se souvient pas d’en avoir eu un pareil et quoi qu’il ne soit pas très fructueux, et que dans beaucoup de contrées on craigne l’hiver, ici on ne se plaint pas, car la vendange est admirable…

Sol, qui a été fortement indisposée, est tout à fait bien portante, et qui sait si, dans quelques mois, je ne vous écrirai pas qu’elle épouse le jeune et beau garçon dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre ! Tout l’été s’est passé en différentes promenades et excursions dans

  1. Pamiatki po Chopinie, p. 220, n° 7.
  2. Pamiatki, p. 221, n°8. Mme Sand parle aussi du séjour de la comtesse Czosnowska à Nohant dans plusieurs lettres médites d’août 1846 à Mlle de Rozières.
  3. Ibid., p. 215-216, n° 3.