George Sand écrivait alors, et qui parut l’année suivante portant en tête :
Louis Blanc, à son tour, garda longtemps le souvenir de ces soirées de Nohant, et nous retrouvons dans ses lettres de 1847-48, au beau milieu de la tourmente révolutionnaire, des allusions à Mlle Galley et Mlle de Graffenried ! — c’étaient les noms que portait Solange et Augustine dans l’une de ces pantomimes et qu’il continua à leur donner dans ses lettres et ses causeries[1].
D’autre part, ces relations plus suivies et plus amicales avec l’auteur de l’Histoire de la Révolution, dont le premier volume parut l’automne suivant, eurent pour résultat l’article de George Sand sur cet ouvrage, publié dans le Siècle le 7 novembre 1847. Nous avons dit plus haut que l’article sur l’Histoire de dix ans fut écrit en 1845. Les causeries avec Louis Blanc et la lecture de son ouvrage sur la Révolution de 1789 suggérèrent, de plus, à Mme Sand le projet de faire un roman se passant à cette époque. Mais la Révolution de février 1848 arrêta ce projet et ce ne fut qu’en 1868 que Mme Sand le mit à exécution en écrivant Nanon. Or, le roman commencé en 1847[2] n’eut qu’un chapitre paru en 1851 dans la Politique nouvelle sous le titre de Monsieur Rousset ; dans les Œuvres complètes il fait partie du volume de Simon.
Donc l’été et l’automne de 1846 semblent avoir été un temps de ris et de jeux. Ils furent en même temps pleins d’amertumes, de discordes et de disputes domestiques. Et au commencement de cet été survinrent des incidents qui changèrent de fond en comble l’état de choses durant depuis des années et préparèrent le terrain pour l’épilogue tragique de l’année suivante.
George Sand le dit elle-même dans l’Histoire de ma vie,