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P.-S. — Encore une critique : page 12, vous parlez de la couturière de Dijon, et en note vous dites : « Marie Carpentier, déjà citée au commencement. » La couturière de Dijon se nomme Antoinette Quarré et me semble mériter de figurer dans cette nomenclature. Marie Carpentier est du Mans ou d’Angers[1].

Malheureusement ce post-scriptum de Béranger resta inconnu aux éditeurs des œuvres de George Sand, et dans la dernière édition encore on peut lire à la page 164, dans une note de l’article « Préface du Chantier par Poncy » se rapportant aux mots « couturière de Dijon » : « Marie Carpentier »[2] au lieu d’ « Antoinette Quarré ».

Dans ce même volume de la Correspondance de Béranger, on peut lire à la page 267 la lettre suivante de George Sand, qui ne fait point partie de sa Correspondance, et que nous donnons ici pour cette raison. Les éditeurs des œuvres de Bêranger la rapportent à 1842, croyant que c’est elle qui accompagnait l’envoi du premier recueil de Poncy, les Marines. D’après nous, elle répond à la lettre précédente. Nous notons aussi un certain ton de méfiance envers la sincérité de Béranger, signalée déjà dans plusieurs écrits critiques et biographiques sur le grand chansonnier.

Monsieur, si je ne savais pas que vous êtes le plus aimable railleur du monde, je vous remercierais bien sérieusement de ce que vous

  1. Correspondance de Béranger, recueillie par Paul Boileau. (Paris, Perrotin, 4 vol. in-8°, 1860), t. III, p. 300.
  2. Mlle Marie Carpentier devint plus tard Mme Pape-Carpentier et fut la fondatrice et la directrice des célèbres écoles maternelles et salles d’asile et l’éditrice de toute une série de publications pédagogiques ou ayant trait à l’enseignement primaire, telles que : Conseils sur les salles d’asile, l’Enseignement pratique dans les salles d’asile, Cours d’instruction et d’éducation, Jeux gymnastiques et chants, l’Histoire du blé, Zoologie des écoles des salles d’asile et des familles, Histoire et Leçons de choses, les Grains de sable ou le Dessin expliqué par la nature, etc., etc. Ces deux dernières publications méritèrent l’attention particulière de Mme Sand, et la méthode de Mme Carpentier fut trouvée absolument remarquable par la grande femme qui s’intéressait toujours, comme on le sait, aux questions de l’enseignement primaire. On en trouve les preuves dans les lettres de Mme Sand à Mme Marie Pape-Carpentier, publiées dans le très intéressant livre de M. Emile Gossot : Madame Marie Pape-Carpentier, sa vie et son œuvre. (Paris, Hachette, 1890.) Marie Carpentier naquit en 1815 à la Flèche, mourut à Villiers-le-Bel, près Paris, le 31 juillet 1878.