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nous revenez bientôt. Nous serons prêts le 1er. Tâchez, oh ! tâchez d’être ici.

À vous de cœur.

Viardot.

Amitiés et compliments à Chopin ; Maurice doit être en route.

Dans sa lettre de samedi 23 (octobre 1841) le même correspondant écrit à Mme Sand :

Chère madame Sand, j’ai bien tardé cette fois à vous écrire… Mais voilà qu’à onze heures et demie je reçois avec un mot de M. Falempin la petite dédicace à Charles Duvernet, je puis donc vous annoncer que Falempin a réussi dans cette petite négociation dont lui seul aujourd’hui pourrait être chargé. Il me dit aussi qu’il viendra me montrer le rapport dans l’affaire Buloz, dont il fait tirer copie, — rien de plus…

… La Revue marche. On imprime à force et nous paraîtrons du 1er au 5. Les annonces vont commencer demain dans les journaux et les abonnements commencent. Ne gardez plus le secret maintenant et faites au contraire l’article, vous et vos amis, de manière à nous assurer la matière abonnable du Berry et des environs. Soyez tranquille pour vos épreuves. Je ne dis plus adieu, mais au revoir.

Tout à vous,
Viardot.

Amitiés au bon Chopin, à Maurice, etc.

La Revue nouvellement éclose attira d’emblée l’attention générale autant par l’éclat des noms brillants de ses collaborateurs et de ses rédacteurs que par l’air de nouveauté qui y souffla dès les premiers numéros[1].

Dans les premières livraisons de la Revue indépendante nous trouvons immédiatement toute une série d’œuvres de George Sand, qui certes n’auraient pas été à leur place dans la revue de Buloz, confite en bienséances. C’est ainsi que dans le numéro 1 parut l’article Sur les poètes populaires et Horace, dans les numéros 2 et 3, la suite d’Horace et l’article sur Lamartine

  1. Telle fut l’impression et l’expression du critique russe Annenkow, qui séjournait alors à Paris et envoyait des Lettres parisiennes à une revue russe. (V. Annenkow et ses amis. Saint-Pétersbourg, 1892, Souvorine, in-8°, p. 186 ; lettre du 29 novembre 1841.)