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I

Madame, il m’est impossible dans ce moment d’aller vous porter ma réponse. Je répète ce que j’ai dit à M. François, que vous pouvez en toute conscience imprimer sur la Comédie infernale ce qui vous paraîtra convenable, avec plein pouvoir d’y ajouter et d’en retrancher ce que vous jugerez nécessaire. Je lirai les épreuves pour corriger l’orthographe des noms propres. Faites enfin de ce manuscrit ce que vous voudrez.

Votre dévoué

Adam Mickiewicz.

P.-S. — J’ai annoncé déjà à l’ami[1] qui écrit un article sur mon livre qu’il n’aura pas à s’occuper de la Comédie infernale.

A. Mic.

II

Madame. J’irai après-demain relire chez vous le manuscrit de la Comédie infernale, si vous avez le projet de l’imprimer dans la revue. Vous indiquerez les endroits de votre choix, et vous me laisserez les revoir. Cela vous épargnera la peine de relire. Chodzko m’a dit que vous partez pour la campagne. Si vous n’avez pas le temps de vous occuper du manuscrit, laissons-le pour le moment. J’irai cependant après-demain vous faire mes adieux.

Votre attaché

Mickiewicz.

III

Vos observations sont parfaitement justes et je vous autorise à faire tous les changements que vous jugerez utiles. Je vous dispense de la peine de les motiver. Le passage de Garczynski est beau en polonais, mais il [est] méconnaissable en français et je ne me sens pas la force de le traduire. Vaut mieux l’omettre. Je ne tiens pas aux anecdotes, ni aux citations, ni à aucun détail. Vous avez saisi l’esprit

  1. M. Lèbre.