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de nous citer une seule et unique fois… pour nous accuser de quelque chose que nous n’avions pas dit personnellement, parce que nous avions simplement rapporté les paroles de quelque autre écrivain ; ou encore pour nous taxer de légèreté. C’est ainsi qu’un critique très connu nous accuse de mauvais goût pour avoir, selon lui, prétendu que l’Uscoque était un des meilleurs romans de Mme Sand, tandis que nous n’avions que cité à ce propos les propres paroles de Dostoïewski dont c’était le roman préféré, parce qu’il lui fit connaître George Sand. Or, l’opinion de Dostoïewski a quelque valeur, nous semble-t-il, et si le critique en question la trouve dénotant « un mauvais goût parfait », c’est affaire de goût aussi, mais ce n’est pas une raison pour nous rendre responsable de l’opinion du très grand écrivain que fut Dostoïewski.

Un autre critique, non moins connu, fort obligeamment nous rendit responsable d’une « légende » quasiment inventée par nous sur une prétendue somme de dix mille francs payée par George Sand pour Musset, tandis qu’une lettre de George Sand à Buloz prouvait qu’elle n’avait payé que trois cents francs. Or, la « légende » qu’on nous prête est une citation des propres paroles de Buloz dites un jour à M. Plauchut, paroles que notre regretté ami avait citées à la page 36 de son livre Autour de Nohant, et que nous avions copiées avec indication de ce livre et du nom de l’auteur du récit, M. Buloz, à la page 61 de notre volume II.

Un troisième auteur, dont le livre peut être et fut réellement appelé un plagiat en forme par tous ceux qui se donnèrent la peine de comparer son petit volume à nos deux volumes, nous imputa comme un crime et nous accusa d’un mensonge gratuit : d’avoir dit que la maladie de Musset fut le delirium tremens, « tandis que les docteurs italiens ne parlaient que de fièvre typhoïde. » Or, nous ne nous sommes permis de prononcer franchement le nom de cette maladie qu’après avoir