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CHAPITRE X
(1835)


Idéal stoïque. — Sainte-Beuve. — Michel de Bourges. — Sixième Lettre d’un Voyageur. — Liszt et Lamennais. — Comtesse Marie d’Agoult. — Septième Lettre d’un Voyageur et Lettres d’un Bachelier es musique.


George Sand, rappelle toujours à notre souvenir la petite poésie allemande, que nous avons tous apprise dans notre enfance :

    Eine kleine Biene flog
    Emsig hin und lier und sog
    Süssiskeit ans allen Blumen
[1]


et qui finit par les mots : Doch das Gift lass ich darin[2].

George Sand comme une abeille infatigable, recueillait en effet sans relâche tout ce qu’il y avait de meilleur, de plus nécessaire, et de plus approprié à sa nature, dans les différentes personnalités éminentes avec lesquelles le sort l’avait mise en relations, sachant rejeter tout ce qui, dans leurs idées ou leurs théories, ne lui convenait pas.

L’un des lieux communs que l’on rencontre presque sans exception chez tous les biographes ou dans tous les articles


  1. Une petite abeille volait diligemment çà et là, recueillant le doux
    suc des fleurs.
  2. « Mais le poison je l’y laisse. »