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repassa avec une joie amère les heureux souvenirs de l’automne de 1833. À peine de retour à Paris, il rencontra George Sand au théâtre. Ses vers charmants : Le Souvenir, sont dus à cette simple coïncidence.

Les deux anciens amis se revirent pour la dernière fois en 1848[1].

C’est en cette année que finirent leurs relations personnelles, mais non l’histoire de leur amour, qui, de la vie réelle, allait passer dans la littérature. À son tour, ce roman vécu a lui-même aujourd’hui toute une histoire, que nous allons raconter, en exposant en même temps l’influence réciproque que les deux écrivains ont exercée l’un sur l’autre, et en analysant les « Nouvelles Vénitiennes » de George Sand.

  1. Avec Lindau, nous ne pouvons ajouter foi à ce qu’un auteur inconnu raconte sur Musset et George Sand dans le petit journal Daheim (no du 26 mars 1865). On ne peut non plus prendre en considération les biographies peu sérieuses que nous donnent Mirecourt et Kertbeny, lesquelles ne contiennent que des bavardages et des racontars empruntés à d’autres.