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    Dimanche, 13 novembre 1825.
    Lundi.
    Mardi.
    Et, enfin, Bordeaux, 25 décembre 1825.

Dans ces lettres, « il y a de tout, s’il n’y a pas de duperie[1]». Vu le caractère de Dudevant et en comparant ces lettres avec toutes celles qu’il a écrites à sa femme de 1822 à 1825 et de 1825 à 1836, nous les déclarons absolument surprenantes. Dans aucune de ses autres lettres, nous ne trouvons rien qui les rappelle, tant ces lettres sont différentes de ton et de manière, tant elles sont loin de l’esprit qui règne dans la correspondance de Casimir avec Aurore. Ces Lettres étaient apparemment destinées à prouver combien Dudevant fut bouleversé par la lettre de sa femme, quels efforts il avait faits pour se rendre digne de son amitié et de celle d’Aurélien (celui-ci ayant toujours été aussi bien l’ami du mari que de la femme durant les longues années qu’ils furent en relations). La lettre de Dudevant, disons-nous, ressemble si peu à toutes celles que nous possédons de lui, que nous ne sommes pas les seuls disposés à croire qu’elle a été écrite, ou en commun avec Hippolyte Châtiron — nous en avons des indices à l’appui, — ou bien post-facto, pour être présentée devant le tribunal : car c’est Dudevant lui-même qui l’a transmise à son avoué pendant le procès en séparation. Il est donc difficile de dire si cette lettre reflète réellement le trouble d’âme de Dudevant en l’automne de 1825, ou si ce n’est qu’un pastiche de ces troubles.

Il y a de tout, dans ces pages, comme nous le disions plus haut : essais d’être poétique et d’atteindre à la gran-

  1. Vers de Griboïedow.