paroles et à leurs actes, puis classés par similitudes, en nous basant sur les données qu’ils nous ont fournies.
Les Esprits admettent généralement trois catégories principales ou trois grandes divisions. Dans la dernière, celle qui est au bas de l’échelle, sont les Esprits imparfaits, caractérisés par la prédominance de la matière sur l’esprit et la propension au mal. Ceux de la seconde sont caractérisés par la prédominance de l’esprit sur la matière et par le désir du bien : ce sont les bons Esprits. La première, enfin, comprend les purs Esprits, ceux qui ont atteint le suprême degré de perfection.
Cette division nous semble parfaitement rationnelle et présente des caractères bien tranchés ; il ne nous restait plus qu’à faire ressortir, par un nombre suffisant de subdivisions, les nuances principales de l’ensemble ; c’est ce que nous avons fait avec le concours des Esprits, dont les instructions bienveillantes ne nous ont jamais fait défaut.
À l’aide de ce tableau, il sera facile de déterminer le rang et le degré de supériorité ou d’infériorité des Esprits avec lesquels nous pouvons entrer en rapport et, par conséquent, le degré de confiance et d’estime qu’ils méritent ; c’est en quelque sorte la clef de la science spirite, car il peut seul rendre compte des anomalies que présentent les communications en nous éclairant sur les inégalités intellectuelles et morales des Esprits. Nous ferons observer, toutefois, que les Esprits n’appartiennent pas toujours exclusivement à telle ou telle classe ; leur progrès ne s’accomplissant que graduellement, et souvent plus dans un sens que dans un autre, ils peuvent réunir les caractères de plusieurs catégories, ce qu’il est aisé d’apprécier à leur langage et à leurs actes.