Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui est juste, ne pouvait faire les uns heureux, sans peine et sans travail, et par conséquent sans mérite. »

― Mais alors, à quoi sert aux Esprits d’avoir suivi la route du bien, si cela ne les exempte pas des peines de la vie corporelle ?

« Ils arrivent plus vite au but ; et puis, les peines de la vie sont souvent la conséquence de l’imperfection de l’Esprit ; moins il a d’imperfections, moins il a de tourments ; celui qui n’est ni envieux, ni jaloux, ni avare, ni ambitieux, n’aura pas les tourments qui naissent de ces défauts. »


De l’âme.

134. Qu’est-ce que l’âme ?

« Un Esprit incarné. »

― Qu’était l’âme avant de s’unir au corps ?

« Esprit. »

― Les âmes et les Esprits sont donc identiquement la même chose ?

« Oui, les âmes ne sont que les Esprits. Avant de s’unir au corps, l’âme est un des êtres intelligents qui peuplent le monde invisible et qui revêtent temporairement une enveloppe charnelle pour se purifier et s’éclairer. »

135. Y a-t-il dans l’homme autre chose que l’âme et le corps ?

« Il y a le lien qui unit l’âme et le corps. »

― Quelle est la nature de ce lien ?

« Semi-matérielle, c’est-à-dire intermédiaire entre l’Esprit et le corps. Et il le faut pour qu’ils puissent communiquer l’un avec l’autre. C’est par ce lien que l’Esprit agit sur la matière, et réciproquement. »

L’homme est ainsi formé de trois parties essentielles :