des Koumiks du Daguestan, offrait aussi moins de ruines que la Géorgie orientale ou Kahet. Le prince Georges, père d’Hélène, avait remplacé Siméon, fait prisonnier par les Turcs : il avait des Princes vassaux, une Cour nombreuse, des Boyards et des Évêques. Il reçut Tatistcheff sous des tentes et écouta avec des témoignages de reconnaissance, les propositions qu’il lui fit de se soumettre à la Russie, et d’envoyer avec lui à Moscou, Hélène et son proche parent le jeune prince Khosdroï, s’ils avaient toutes les qualités nécessaires pour mériter l’honneur d’entrer dans la famille de Boris. « Cet honneur est bien grand, dit le zélé Ambassadeur ; l’Empereur et les Rois de Suède, de Danemarck et de France, l’ont ardemment recherché ». Le sort d’Alexandre effrayait Georges ; mais Tatistcheff l’assura que ce malheureux Prince s’était perdu par sa duplicité, voulant servir en même temps les Souverains chrétien et musulman et les irritant tous les deux. « Désirant plaire à Abbas, dit-il, il ne nous donna point de troupes pour réduire le Schavkal ; il laissa son fils en Perse et lui permit de se faire
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