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de s’occuper des affaires de l’état, avec son activité ordinaire, ni de songer à un autre époux pour sa fille. Vers l’année 1604, nos Ambassadeurs se rendirent de nouveau en Danemarck et, par l’entremise de Christian, ils convinrent avec Jean, duc de Schlesvig, que Philippe, l’un de ses fils, irait à Moscou pour épouser Xénie, et y devenir prince apanagé (58). Mais cette convention n’eut pas de suite, et elle fut rompue uniquement par les circonstances malheureuses dans lesquelles se trouva alors la Russie.

Négociations avec l’Autriche. Nos relations avec l’Autriche étaient aussi amicales que du temps de Fédor et ne furent point infructueuses. Au mois de juin 1599, le Tsar envoya Vlassieff, diak du conseil, auprès de l’Empereur, pour lui porter la nouvelle de son avénement au trône de Russie ; Vlassieff monta sur un vaisseau de Londres à l’embouchure de la Dvina et toucha terre en Allemagne ; là, il fut reçu avec de grandes démonstrations d’amitié, au bruit du canon et de la musique, par les citoyens les plus distingués de Lubeck et de Hambourg, reconnaissans des dispositions bienveillantes que Boris