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En avant marchaient six cents cavaliers et vingt-cinq chevaux de main, couverts de caparaçons éblouissans d’or et d’argent ; ils étaient suivis de deux voitures attelées de six chevaux ; la première, doublée en drap rouge, appartenant au Tsarévitche, marchait à vide ; la seconde, garnie en velours, portait le Souverain ; cette dernière était entourée de gens de la Cour à pied, et l’autre de cavaliers. Plus loin venait le jeune Fédor, monté sur un cheval conduit par des fonctionnaires de distinction. Les Boyards et toute la Cour fermaient le cortége. Un grand nombre de supplians couraient après le Tsar en tenant des suppliques sur la tête. On les prit toutes et on les enferma dans une boite rouge, afin de les présenter plus tard au Souverain. Une demi-heure après, la Tsarine parut dans une voiture magnifique, attelée de dix chevaux blancs ; dans une autre voiture traînée par huit chevaux de même couleur, et fermée de toutes parts, se trouvait la jeune Princesse. Elles étaient précédées par quarante chevaux de main et par une troupe de cavaliers, tous vieillards avec de longues barbes blan-