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les Danois, pour prouver le désir qu’ils avaient de la paix, proposèrent de partager la Laponie en deux parties égales, en long ou en large ; Boris de son côté, par amité pour Christian, offrit de lui céder toutes les contrées situées au-delà du couvent de Petchensk vers le nord, réservant aux députés Danois et Russes de déterminer les frontières des deux possessions à leur prochaine réunion à Kola ; en attendant on renouvela la convention du commerce libre des marchands Danois en Russie, et l’on s’occupa d’une affaire plus importante.

Boris cherchait pour sa fille, un époux digne d’elle, parmi les Princes Européens de sang Royal, afin de relever, par cette alliance, Le Duc de Danemarck fiancé à Xénie. sa famille aux yeux des Boyards et des Princes Russes, qui, naguère avaient vu les Godounoff au-dessous d’eux. Il n’avait point réussi dans son projet de donner à Gustave la main de sa fille avec la Livonie. Mais bientôt, dans sa politique habile, ce tendre père espéra servir l’État et assurer le bonheur de Xénie, en la mariant au duc Jean, frère de Christian, jeune homme plein d’esprit et d’agré-