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le rusé Monarque annonça, au mois de février 1601, aux ambassadeurs Suédois, Charles Hendrichsohn et Georges Claoussen, qui se trouvaient à Moscou en même temps que Sapiéha, chancelier de Lithuanie, qu’il était nécessaire de revoir et de confirmer solennellement le traité de paix conclu en 1597 (42), au nom de Fédor et de Sigismond ; attendu que ce traité n’était point légal, puisqu’il n’ayait pas été confirmé par ce dernier ; que d’ailleurs les circonstances étaient changées, et que ce Roi était disposé à lui céder une partie de la Livonie, si la Russie voulait l’aider dans la guerre qu’il ferait au duc Charles. Les Ambassadeurs furent très-étonnés et répondirent aux Boyards : « Ce n’est point entre Fédor et Sigismond, mais entre la Suède et la Russie, que nous avons conclu la paix au nom de Dieu, et jusqu’à la fin des siècles. Nous avons rempli consciencieusement les conditions de ce traité ; Kexholm vous a été cédé, quoique Sigismond ne voulut pas y consentir. Non, le duc Charles ne croira jamais que le Tsar veuille manquer à un serment juré sur la Croix et sur le Saint-