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à un festin dans le palais du Roi, virent le jeune Ladislas, fils de Sigismond, et, comme s’ils avaient prévu l’avenir, ils demandèrent à baiser sa main. Ce jeune enfant, âgé de sept ans, et qui, dans son adolescence, devait devenir un personnage si important dans notre histoire, se leva de sa place et après avoir ôté son chapeau, il leur ordonna de saluer le Tsarévitche Fédor, et de lui dire qu’il désirait vivre dans la plus parfaite amitié avec lui. Par la suite, conservant sans doute dans leur âme un souvenir favorable du jeune Ladislas, le boyard Soltikoff et le diak du Conseil Vlassieff qui avait remplacé alors Stchelkaloff, dans les affaires de l’État, purent inspirer à beaucoup de Russes, une bonne opinion de ce jeune Prince, qui, effectivement, avait des qualités aimables.

Les Ambassadeurs à leur retour donnèrent à Boris l’assurance qu’il pouvait être long-temps tranquille du côté de la Lithuanie ; que Sigismond et les Grands de son Royaume, voyaient et reconnaissaient la force de la Russie, gouvernée par un aussi sage Souverain, et que certainement en aucun cas, ils ne songeraient