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l’état social, et sa violation est toujours criminelle. Peu safisfaits d’un reproche mérité, les détracteurs de la Russie, inventèrent une fable, l’embellirent de circonstances intéressantes, et l’appuyèrent par des argumens vraisemblables, pour la faire servir d’aliment aux esprits les moins disposés à adopter les faits les plus croyables dans l’Histoire, et à ceux qui veulent douter des choses les moins douteuses ; en sorte que, maintenant encore, il y a des personnes pour lesquelles l’importante question sur l’Imposteur, reste encore indécise. Peut être qu’en présentant réunis les principaux traits de la vérité, nous leur donnerons plus de force ; si ce n’est pour convaincre entièrement tous les lecteurs, du moins pour notre propre justification, afin qu’ils ne nous accusent pas d’une foi aveugle pour une opinion adoptée en Russie ; opinion qu’on prétend être fondée sur des preuves trop faibles.

Écoutons les défenseurs de la mémoire du faux Dmitri. Ils disent (397) : « Godounoff ayant résolu de faire mourir Dmitri, confia son projet à un vieil Allemand,