Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des sabres, des piques et des pistolets de réserve, demandaient aux Allemands si dans leur pays on allait aux noces comme aux combats ? Et se disaient entr’eux, que les Polonais voulaient s’emparer de la capitale.

Le jour de l’entrée de Marine à Moscou, d’illustres Ambassadeurs de Sigismond, les seigneurs Olesnitsky et Gossevky arrivèrent également accompagnés d’une troupe nombreuse. Ils augmentèrent encore les inquiétudes du peuple qui croyait qu’ils étaient venu chercher la dot de Marine, et que le Tsar cédait à la Lithuanie toutes les contrées, depuis la frontière jusqu’à Mojaïsk ; mais cette opinion était fausse, comme le prouvent les documens de cette ambassade. Olesnitsky et Gossevsky devaient simplement, au nom de leur Roi, assister à la noce du faux Dmitri (335), consolider l’amitié entre lui et Sigismond, et l’alliance avec la Russie, sans rien exiger de plus. L’Imposteur, selon l’Annaliste, connaissant les murmures du peuple, sur la Charte donnée par lui à Mnichek, touchant la propriété de Smolensk et le pays de Seversk, disait aux Boyards, qu’il ne céderait pas aux Polonais