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Russe, et tantôt en hussard Hongrois. Pendant cinq ou six jours on donna à Mnichek des dîners somptueux, des soupers, des parties de chasses auxquelles le faux Dmitri se distinguait ordinairement par son adresse et son courage : il tuait les ours à coup de fourche, leur tranchait la tête avec son sabre, et jouissait des acclamations des Boyards qui criaient : « Gloire au Tsar ». En même temps on s’occupait d’affaires.

Conventions. Le faux Dmitri avait écrit à Cracovie, au Voïévode de Sendomir, que Marine, comme tsarine Russe, devait respecter, au moins en apparence, la religion grecque, et suivre ses rites (328) ; qu’elle devait également observer les usages moscovites, et ne pas se coiffer en cheveux. Mais Rangoni, légat du Pape, répondit avec colère à la première proposition : « qu’un Souverain autocrate n’était point obligé de flatter une superstition populaire et insensée ; que la loi ne s’opposait point à l’union des Chrétiens des Églises grecque et latine, et n’ordonnait point aux époux de sacrifier l’un à l’autre sa conscience ; qu’enfin, les ancêtres même de Dmitri, lors-