Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le Voïévode de Sendomir. Marine était assise à côté du Roi, au moment où elle reçut les présens de son époux. Ces présens consistaient en une riche image de la Sainte-Trinité, don particulier de la tsarine religieuse Marpha ; une aigrette en rubis, une tasse en Hyacinthe, un vaisseau en or, orné d’une quantité de pierres précieuses ; un pélican, un paon et un bœuf en or ; une pendule extraordinaire, avec un jeu de flûtes et de trompettes ; trois pouds de perles fines ; six cent quarante zibelines précieuses ; des ballots de velours, de drap d’or, de Damas et de Satin, etc. (298).

Vlassieff désirant prouver son respect, refusa de s’asseoir à table auprès de Marine, ne voulut ni boire, ni manger ; et ne comprenant pas qu’il représentait la personne de Dmitri, il se prosterna, au moment où Sigismond et sa famille bûrent à la santé du Tsar et de la Tsarine ; car l’on donnait déjà ce titre à la fiancée. Après dîner, le Roi, Vladislas et la Princesse de Suède, dansèrent avec Marine ; Vlassieff refusa cet honneur, en disant : « Comment oserais-je toucher Sa Majesté ». Enfin, Marine en prenant congé de Sigis-