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paraisons, faisait souvent des citations historiques, et racontait ce qu’il avait vu lui-même dans les autres pays, c’est-à-dire, en Lithuanie et en Pologne. Admiration de l’Imposteur pour Henri IV. Il témoignait une estime particulière pour le roi de France, Henri IV. Comme Boris, il se piquait de clémence, de douceur, de générosité, et répétait aux plus intimes de ses courtisans : Clémence. « J’ai deux moyens de me maintenir sur le trône : la tyrannie et la clémence ; je veux essayer de celle-ci, et tenir religieusement le serment que j’ai fait à Dieu, de ne point répandre de sang ». (257) Tel était le langage du meurtrier de l’innocent Fédor et de la bienfaisante Marie ! On célébra ses louanges : Panégyrique de l’Imposteur. Un archi-prêtre de l’église de l’Annonciation de Moscou ; nommé Térentius, composa un Panégyrique en son honneur, où il le représenta comme un souverain vertueux, dont les paroles ne respiraient que la clémence ; et le patriarche de Jérusalem l’informa, par une lettre des plus humbles, que toute la Palestine se réjouissait du salut du fils d’Ivan, prévoyant qu’il serait son futur libérateur ; et que trois lampes étaient allumées