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sauvages de la Sibérie. À cette profusion de grâces, il en joignit encore une nouvelle, en faveur des paysans dépendant des Seigneurs ; il régla le temps qu’ils devaient travailler, et la redevance qu’ils devaient légitimement payer à leurs maîtres (22). Après avoir proclamé ces grâces du haut de son trône, Boris donna des festins au peuple pendant douze jours.

Le sort semblait favoriser le nouveau Monarque. Son règne commençait sous les auspices d’une paix désirée, et cependant, aux confins de l’empire, ses armes victorieuses recevaient un nouvel éclat dans un combat, peu remarquable sans doute par le nombre des combattans, mais digne de mémoire par ses circonstances, ses résultats, et par la personne du vaincu. Événemens en Sibérie. Nous avons laissé dans les stèpes de Barabinsk (23) Koutchoum, le Souverain banni de la Sibérie, inébranlable dans ses refus aux propositions généreuses de Fédor, infatigable dans ses incursions dans le pays qui lui avait été enlevé, et toujours redoutable pour les Russes. Le 4 août 1598, André Voyéikoff, Voïévode de Tara, à la tête de trois cent quatre-vingt dix-sept cosaques, de