ronne, contractées sous le règne d’Ivan ; il supprima plusieurs impôts prélevés sur le commerce et sur les procès ; défendit sévèrement toute vénalité, et punit plusieurs juges prévaricateurs : il fit publier que chaque mercredi et samedi il recevrait lui-même les suppliques et les réclamations du peuple, sur le péristile du palais. Il promulgua également la loi mémorable sur les paysans et les esclaves. Il ordonna qu’on rendit à leurs seigneurs et à leurs propriétaires, tous les fuyards, à l’exception de ceux qui les avaient quittés par le manque de moyens d’existence, pendant la famine qui avait eu lieu sous le règne de Boris. Il déclara libres les serviteurs privés de la liberté par la violence, et sur lesquels les droits de propriété n’auraient pas été inscrits (255) dans les livres de la Couronne. Le faux Dmitri, pour témoigner sa confiance à ses sujets, congédia ses gardes du corps étrangers (256) et tous les Polonais ; après avoir donné à chacun d’eux, pour récompense de leurs services, quarante florins en argent et en fourrures : mais leur avarice n’était pas satisfaite, ils voulaient davantage,
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