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Les mêmes peines atteindront tout rebelle qui osera censurer les actes du grand Conseil national et troubler les esprits par des discours séditieux, quel que soit son rang, Ecclésiastique ou Boyard, membre du Conseil ou de l’Armée, Citoyen ou grand Seigneur ; que sa mémoire même périsse à jamais ». Cette Charte fut confirmée le 1er. août par les signatures de Boris, du jeune Fédor, de Job et de toutes les autorités Ecclésiastiques et Civiles au nombre d’environ cinq cents. Elle fut déposée au trésor du Tsar où se trouvaient déjà les réglemens des Souverains précédens, et une copie en fut remise au trésor du Patriarche, dans le temple de l’Assomption. Il semblait que la sagesse humaine avait fait tout ce qui dépendait d’elle pour assurer une union solide entre le Souverain et l’Empire.

Couronnement du Tsar. Enfin, Boris fut couronné avec pltis de solennité encore, que ne l’avait été Fédor, puisqu’il reçut les ornemens de Monomaque des mains du Patriarche œcuménique. Le peuple priait en silence ; déjà l’auguste Prélat avait béni le Tsar ; tout-à-coup Boris, cédant à la vive émotion de son cœur, et comme