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demande la paix à genoux. Ton génie a pris un nouvel essor, dans cette circonstance étonnante qui semble être signalée par quelque chose au-dessus de la sagesse humaine… Que Dieu conserve tes jours, Monarque bien-aimé du ciel et de la nation ! En te voyant nous versons des larmes de joie ; reçois notre salut » (15). Le Patriarche, le clergé et le peuple se prosternèrent devant lui. Le Tsar, paraissant attendri et humble en même temps, se rendit d’abord au temple de l’Assomption, pour remercier l’Éternel ; et delà, au monastère des Vierges, près de la triste Irène. Toutes les maisons de la capitale étaient ornées de feuillages et de fleurs.

Quoique tout fut disposé, Boris remit encore son couronnement au 1er. septembre, pour ne remplir cet acte important, qu’au renouvellement de l’année, et le jour où l’on fait des vœux mutuels de bonheur et d’espérances. En attendant, la Charte d’élection fut écrite au nom des États-Généraux, Addition à la Charte d’élection. avec l’addition suivante : « Tous ceux qui désobéiront à la volonté du Tsar seront maudits par l’Église (16), et punis par le glaive de la loi.