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les étrangers et leurs deux chefs Walter-Rosen, gentilhomme Livonien, et le Français, Jacques Margeret, de leur dévoûment pour lui. Enfin, il témoignait la plus grande satisfaction de ce que la victoire ne nous avait pas coûté cher, car nous n’avions perdu dans la bataille, que cinq cents Russes et trente-cinq Allemands (211).

Mais l’Imposteur vivait encore ; les vainqueurs, dans la persuasion prématurée d’un triomphe certain, l’avaient laissé échapper. Il s’était rendu à Svesk, sur un cheval blessé, et de là, dans la même nuit, il avait gagné la ville de Rilsk, accompagné d’un petit nombre de Polonais, du Prince Tateff et d’autres traîtres. Le lendemain, les Zaporoviens dispersés, se présentèrent à lui ; mais l’Imposteur ne leur permit pas d’entrer dans la ville (212), les traitant de lâches et de traîtres ; honteux et indignés d’un tel langage, ils l’abandonnèrent et retournèrent dans leurs stèpes. Néanmoins, ne se trouvant pas en sûreté à Rilsk, le faux Dmitri chercha une retraite à Poutivle, mieux fortifiée et plus rapprochée de la frontière. Les Voïévodes de Boris étaient encore à