intérêts de Boris, en courtisan dévoué, il se rappelait ses disgraces, et voyait peut-être avec un secret plaisir les angoisses du tyran ; peut-être désirait-il sauver la Russie, mais il voulait du mal au Tsar.
Schouisky accompagné d’une foule de Dignitaires (207), trouva l’armée retranchée dans des forêts près de Starodoub. Là, quoique renforcée encore par de nouvelles légions, elle semblait se cacher à l’ennemi, et demeurait dans une morne inaction, avec un Chef épuisé par ses blessures. Une autre armée de réserve sous les ordres de Fédor Schérémétieff, se rassemblait près de Kromy, de manière que Boris avait en campagne près de quatre-vingt mille hommes. Mstislafsky, malgré ses souffrances, et Schouisky marchèrent immédiatement vers Sevsk où le faux Dmitri ne voulut pas les attendre : le désespoir animant son courage, il sortit de la ville et vint à leur rencontre. Les deux partis se trouvèrent en présence à Dobrinitch ; les forces n’étaient point égales ; l’Imposteur n’avait que quinze mille hommes tant infanterie que cavalerie, et les Voïévodes de Boris en comptaient de soixante