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mettre les lettres du Tsar aux premiers et d’exiger qu’ils les lussent publiquement. « Je suis sur les bords de l’Oka, écrivait Boris, et je regarde les stèpes ; là, où se montrera l’ennemi vous me verrez aussi ». À Serpoukhoff il nomma les chefs de l’armée : les cinq Tsarevitches en eurent le titre honoraire, et les cinq Princes les plus illustres, le commandement réel : Mstislafsky celui du grand corps d’armée ; Vassili Schouisky de l’aile droite, et Ivan Galitzin de l’aile gauche ; l’avant-garde fut confiée à Dmitri Schouisky, et le corps de réserve à Thimothé Troubetskoy.

L’ancienne Russie était défendue contre les invasions des Khans, non-seulement par des forteresses, mais encore par des abattis dans les défilés, près de Pérémichle, Lichvin, Bélef, Toula, Borofsk et Rézan. Le Souverain examina leurs plans et y envoya des Voïévodes particuliers avec des Mordviens et des Streletz ; il établit également une flottille sur l’Oka avec des troupes de débarquement, afin de coopérer aux combats qu’on livrerait à l’ennemi sur ses bords. On vit alors ce que jusque-là on n’avait jamais vu : un demi