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et dans lequel l’orateur, comparant son héros à Numa, célèbre sa sagesse dans la législation, son amour pour la paix, et la pureté de ses mœurs. Ce dernier éloge était mérité par Boris, zélé observateur de tous les réglemens de l’Église et des convenances morales ; sobre, laborieux, ennemi des plaisirs frivoles, Tendresse de Boris pour son Fils. bon époux et père tendre ; il aimait surtout jusqu’à la faiblesse (102), son fils qu’il comblait de caresses, qu’il nommait son maître, dont il ne se séparait jamais, qu’il élevait avec le plus grand soin et qu’il faisait instruire même dans les sciences : Comme monument intéressant des connaissances géographiques de ce jeune Prince, il nous est resté une carte de la Russie, publiée, sous son nom, en 1614, par un allemand nommé Gerhard (103).

Dans le dessein de préparer le jeune Fédor à devenir le digne monarque d’un grand empire, et voulant d’avance lui assurer l’amour de la nation, Boris lui accordait, dans toutes les affaires intérieures et extérieures, le droit d’intercéder et celui d’être protecteur et pacificateur (104). Il attendait que son fils eût parlé pour accorder une grâce ou une indulgence,