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lui fournissait depuis long-temps tout ce qui lui était nécessaire et agréable pour la vie, et qu’elle avait joui de temps immémorial de la bienveillance des ancêtres du Tsar qui lui avaient toujours accordé des droits et des avantages exclusifs. La Ligue Anséatique demandait donc le retour de ces privilèges ; et, en flattant Boris, elle désirait obtenir un commerce exempt d’impôts, et voulait qu’il lui permit de l’exercer librement dans les ports de la mer du nord, à Kholmogory, à Arkhangel, et qu’il lui donnât des Basars à Novgorod, Pskof et Moscou, ainsi que le droit dont elle avait joui autrefois, d’avoir ses églises. Elle demandait en outre des chevaux pour le transport des marchandises, d’un endroit à l’autre, etc. Le Tsar répondit : que la Douane prélevait des impôts en Russie sur les Marchands de l’Empereur, des rois d’Espagne, de France, de Pologne et de Danemarck ; que les habitans des villes libres de l’Allemagne devaient les payer également, mais que, par faveur, on ferait remise de la moitié aux Lubeckois ; car les autres Allemands étant sujets de différens Souverains, rien ne nous en-