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Pape ne pourraient en troubler la tranquillité ».

Élisabeth ayant appris que Boris avait l’intention de marier son fils, lui proposa, en 1603, la main d’une jeune anglaise, âgée de onze ans, parée de tous les charmes et douée des qualités les plus rares ; la Reine promettait d’envoyer, non seulement le portrait de cette beauté de Londres, mais encore celui de plusieurs autres, et désirait surtout que, jusqu’à ce moment, le Tsar ne cherchât point d’autre épouse pour le jeune Fédor. Mais Boris voulut savoir d’abord qui était cette jeune future et si elle était parente de la Reine, assurant Élisabeth que plusieurs grands Souverains briguaient pour leurs enfans l’honneur de son alliance. La mort de cette princesse, si célèbre dans les Annales britanniques, et dont le règne se rattache aussi à notre Histoire, par sa constante amitié pour les Souverains de Russie, écarta la négociation de ce mariage, mais sans interrompre toutefois les rapports de l’Angleterre avec le Tsar. Le nouveau roi, Jacques Ier. (80), ne tarda pas à informer Boris de la réunion de l’Ecosse à l’Angleterre, et