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puissances belligérantes ; la Turquie possédait déjà l’Ibérie occidentale et disputait au Schah la partie orientale, exigeant un tribut du Caket où régnait Alexandre, et du Carthuel soumis au prince Siméon, son gendre. Mais il s’agissait plutôt d’un vain honneur, que d’une domination réelle sur des contrées aussi éloignées et tellement inaccessibles à la Russie, que Fédor, en se déclarant Souverain de la Géorgie, ne connaissait pas encore la route qui y conduisait. Alexandre lui proposa de construire des forteresses sur le Térek, et d’envoyer une vingtaine de mille hommes contre le Schavkal ou Schamhal (58), Prince turbulent du Dagestan, pour s’emparer de Tarki sa capitale, et ouvrir des communications avec l’Ibérie par les bords de la mer Caspienne, à travers le pays du petit prince de Safour, son tributaire. Cette expédition demandait du temps et des préparatifs, et l’on choisit une autre route plus sure par le pays du pacifique prince des Avares. On expédia d’abord des courriers de Moscou (59), afin de faire prêter serment de fidélité, au Tsar et à la nation d’Ibérie ; et après eux, on envoya le prince Siméon Zvé-