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des rapports d’amitié entr’eux ; que cette même amitié existe entre nous. La Russie est ouverte à tes marchands, sans exception pour aucune marchandise et sans impôts. Nous demandons la réciprocité et rien de plus ». Il était prescrit à l’Ambassadeur de dire aux Pachas d’Amurat : « Nous savons que vous vous plaignez des brigandages des Cosaques du Térek, qui gênent les communications entre Constantinople et Derbent, pays qui est maintenant sous la domination du Sultan, depuis qu’il l’a enlevé au Schah de Perse. Ivan, père de notre Souverain, avait construit une forteresse sur le Térek, pour la sécurité de Temgruk, prince Tcherkesse ; mais il en fit sortir ses troupes afin de complaire à Selim ; depuis ce temps elle est occupée, sans l’aveu du Tsar, par les Cosaques du Volga qui sont des déserteurs. Vous vous plaignez encore de l’oppression qu’éprouve la religion de Mahomet, en Russie ; mais qui est opprimé chez nous ? À Kassimoff, au cœur de notre Empire, ne s’élève-t-il pas des mosquées et des monumens musulmans, érigés en l’honneur de Schig Aley