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aussi grâce à tous les déserteurs, excepté au malheureux Kourbsky, qui probablement n’existait déjà plus, et au nouveau traître Michel Golovin. Bathori, qui avait appris de ce seigneur beaucoup de choses secrètes sur la Russie, avait en outre à Moscou des espions particuliers parmi les marchands Lithuaniens : ce qui détermina Fédor à ne leur permettre de faire le commerce qu’à Smolensk, et à leur défendre de venir dans la capitale.

Armistice avec la Suède. Cependant le Tsar, tout en cherchant à éloigner la rupture avec la Lithuanie, mais en s’y attendant sans cesse, ne montrait que plus d’amour pour la paix et de facilité dans ses relations avec le roi de Suède ; il ne voulait point avoir deux ennemis en même temps. Toutefois, il n’oubliait pas la dignité de la Russie ; il sentait le besoin d’effacer notre honte, en reconquérant notre ancienne propriété envahie par les Suèdois ; mais il remettait la guerre à une époque plus favorable.

De la Gardi, lieutenant d’Esthonie, ayant appris la mort d’Ivan, demanda au prince Basile Schouisky-Skopin, voïévode de Novgorod, si nous étions disposés à tenir la con-