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encore la trêve de deux mois, du 3 juin au mois d’août 1588, afin de donner aux Ambassadeurs des deux partis, le temps de se réunir sur les bords de l’Ivata, entre Orcha et Smolensk, et d’y convenir, 1o. des moyens à prendre pour établir une alliance fraternelle entre Fédor et Étienne ; 2o. du moyen à employer pour que leurs États se trouvassent sous le même sceptre, en cas de mort de Fédor ou d’Étienne (46) ; 3o. enfin, des villes qui appartiendraient définitivement à la Lithuanie où à la Russie, si elles ne consentaient pas à se réunir.

Quoique le troisième article diminuât l’importance du second ; quoique, dans le fait, nous ne fissions aucune concession, et que, par de semblables conventions, il n’y eut aucune atteinte de portée à l’honneur ni à l’intégrité de notre territoire, ce traité, cependant, ne fut signé par Troëkouroff, qu’à la dernière extrémité, et lorsque les seigneurs Lithuaniens lui annoncèrent son congé. Nous désirions gagner du temps, et nous fondions nos espérances sur l’avenir, en voyant le pays ennemi disposé à la paix. L’Archevêque de Gnésen,